Normandie, je reviendrai te voir ...

Je me lève à 7 h pour continuer le blog puis petit déjeuner avec Christine & Jean-louis, on cause vélo (lui aussi en fait un peu), voile, architecture ...

Jean-louis m'initie rapidement aux notions élémentaires de voile, marée, coefficient ...

Je pars à 10h avec de quoi tenir la journée (sandwich, plaque de chocolat noir dessert, biscuits), il fait beau mais encore frais.

La longère normande amoureusement restaurée, dans les règles de l'art, par Jean-louis et Christine

Aujourd'hui, Radio France bleu Besançon m'appelle à 11h50 comme convenu ; l'interwiew est quelque peu écourtée, coupure subite de la communication.A Fécamp, je rencontre des allemands et des belges.J'enchaine les "Valeuses" : àchaque fois, d'un petit plateau, on descend vers un petit village portuaire pour remonter ensuite sur un autre plateau et ainsi de suite : Yport, Etretat, etc ...

Ca vous donne pas envie de visiter les côtes normandes ?

Falaise et autre arche d'Etretat

L'une des arches (la plus connue) et l'aiguille d'Etretat

Je roule un petit bout avec un cycliste "affûté" qui prépare sa course du lendemain puis, plus loin, avec un pappy en VTT le long de la route du littoral qui serpente en tous sens en direction du Havre.

On me donne une baguette dans une boulangerie, plus loin je reçois une averse : donc au pain et à l'eau !

Je ne suis bientôt plus qu'à 10 kms du Havre, je sollicite un abri chez un brave pappy (90 ans) maraîcher qui m'offre un garage.

Journée anglaise

Départ de Saint Pierre en Val sous la pluie, pour changer. Au bout de 25 kms, je m'arrête dans un bistrot pour me sécher ; la pluie et surtout le vent l'accompagnant ayant réussi à me faire prendre un peu l'eau.

Plus loin, je rencontre trois cyclos anglais avec qui je roule 15 kms jusqu'à Dieppe, ils viennent de Londres et se rendent à Honfleur. On essaie, tant bien que mal de s'abriter les uns les autres, à tour de rôle, d'un très très fort vent de travers, difficile vraiment de garder une trajectoire rectiligne !!!

Je flâne dans Dieppe, très jolie petite ville où je rencontre 2 anglaises venant de Brighton. Revenant de Paris à vélo, elles prennent le ferry ce soir à 18h, un peu tristes de devoir reprendre le travail après leurs vacances.

Ne cherchez pas le cambouis, c'est de l'encre de seiche, c'est la saison (qui dure environ trois semaines)

Un p'tit coin de Normandie

Seiches et araignées de mer

Autres visages de Dieppe

Un autre  petit coin de Normandie

Je poursuis sur la côte d'albâtre jusqu'à Saint-Valery en Caux, très joli petit port ; il fait presque chaud, si ce n'était ce vent persistant et soutenu.

Je fais un tout petit détour pour rentrer dans le village de Saint-Sylvain où je sollicite un abri pour la nuit ; Jean-louis & Christine m'accueillent chez eux ... douche, repas (saumon, pâtes, endives, cidre, fromage et vin), on discute puis soirée télé, j'en profite pour alimenter mon blog.

Christine, très attentionnée, se propose de faire une lessive de mes affaires ; par les temps (météo) qui courent, c'est vraiment bienvenu.

Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous ...

... sur des pistes cyclables
pas très fréquentables

Cela avait pourtant bien démarré, en douceur, en admirant une dernière fois la baie de somme

et puis ...

10ième km : 1ère crevaison

11ième km : 2ième crevaison

... je roule sur des oeufs ...

15ième km : 3ième crevaison

... et la pluie s'en mêle, je trouve un abri et je répare mes trois chambres à air en série. En fait, de tout petits graviers s'étaient incrustés dans le pneu à plusieurs endroits, sur la bande de roulement, évidemment ! Après les avoir soigneusement enlevés, cela devrait aller, j'ESPERE !!!
Il est 14h, je pète la dalle, la pluie redouble, prochain village à 13 kms ; pour l'heure, ce sera le restaurant du moulin à peine à 1 km. Restauration et réconfort bienvenu ; je discute avec un gars qui m'interpelle, ancien cyclo amateur de diagonales à travers la France.
Je sors à 16h du resto, je roule bon train 30 bornes sous la pluie jusqu'à EU (le Tréport), la pluie ne cesse pas, je m'adresse à l'office du tourisme qui me dégote après moult recherches (c'est l'enduro du coin ce week-end et il y a foule partout) une chambre d'hôtes à 30 € à 4 kms, à St Pierre en Val.
Sympa, bonne table, soirée conviviale avec les autres invités à la table d'hôtes, on termine devant la télé pour la finale de la coupe de france, on est en plein dans le fief de Quevilly ici.

Un gros somme, dans la baie

Au matin, je m'éclipse discrètement comme convenu.

mon bivouac

Arrêt au café du village, longue discussion avec la patronne, seule à cette heure. Le café s'appelle "Le vieux clairon", ancien relais de diligence, situé à un carrefour, on sonnait le clairon pour rappeler (pour le repas) les chasseurs du bois tout proche.

Je lui parle de mon aventure, on cause ... me parle de sa fille, Valérie, prise en charge en foyer de jour, de sa participation à elle au conseil de la vie sociale de l'établissement, de l'espace " Snoezelen " dernièrement mis en place (elle a testé, c'est génial, notamment le matelas à eau chauffant ...), de sa vie professionnelle et la reprise du café ...

Elle souhaite que je la rappelle une fois rentré. Délicate attention ! Promis!

Un café, pas tout à fait comme les autres (sans parler de celui qu'elle m'offre) :

le babby à 6 (série limitée), vous connaissez ?

Je roule ensuite 33 kms - belles pistes cyclables le plus souvent - jusqu'à Berck. Nouvel arrêt au stand (bistrot) puis je demande quelque chose à manger à la boucherie : une fois de plus, c'est au choix, ce sera pâté pour changer ; le patron m'en coupe une tranche familiale !

Dans l'après-midi, j'essuie (curieuse expression) un orage de grêle, juste le temps de rejoindre une maison et de m'abriter sur le seuil.

Plus loin, je rencontre un cycliste, on roule 10 bornes ensemble ; il est en vacances mais vient de St Amand les Eaux (59) où je suis passé ... on discute bon train tout en roulant à un bon rythme.

Arrêt à Le Crotoy (baie de Somme) où la pluie et le vent ont raison de ma détermination ; ce sera l'hôtel du centre pour cette nuit.

Ballades apéritives en baie de Somme

Ballade digestive un peu plus tard

En côte d'Opale, le nez ? ... gris ou blanc ?

Au matin, au petit déjeuner, discussion très sympathique avec une dame salariée de l'auberge : "... on allait aux pommes de terre ..." me raconte t'elle avec son bel accent terreux du nord.

Beau soleil ce matin mais temps encore très frais et surtout beaucoup, beaucoup de vent !!! " Vous allez vous envoler ! " me prévient Virginie.

Passage à Cap Blanc-Nez,

Sentier menant aux falaises

Campagne en bord de mer

le ferry

 les falaises et la plage à marée basse

C'est par là ...

Il fait un vent comme je n'ai jamais vu sauf, sauf ... au sommet du mont Aigoual ou sur l'arête sommitale du mont-blanc !

puis Cap Gris-Nez, 

autre décor

Hommage à un audacieux (Cap blanc nez)

Au fond, Cap Blanc-Nez

... entre les deux, arrêt à la ferme de Saint Pô, 

casse-croûte (steak haché charolais de la ferme, pain , tomates, salade, sauce maison) offert en guise de contribution à la cause d'Handicap International. Toute la viande de charolais produite sur la ferme est vendue sur place, Une excellente adresse ! 

Arrêt à Boulogne sur mer où je cherche un magasin de vélo pour huiler ma chaîne de vélo asséchée par tant de pluie (eh, oui, c'est ainsi !).

Nouvel arrêt à Pont de brique : pain tranché offert avec le sourire par la boulangère et 2 tranches de jambon blanc (au choix) offertes, non moins gracieusement, par la bouchère.

Arrêt fianl à Condette où, vu la météo particulièrement incertaine et venteuse, je recherche un abri, on me propose un hangar, on m'offre une grande théière de thé accompagnée de brioche, on plaisante car je dois me montrer particulièrement discret : la grand-mère, propriétaire des lieux, âgée et malade, étant très phobique, je ne dois pas me montrer sous peine que la situation devienne ingérable pour mes hôtes.

Le chant de la patate

Départ passé 10 h de chez Michèle & Guy, quelques allers-retours brefs pour recherche d'itinéraire ...

... puis 25 kms sous la pluie et le vent jusqu'à Bourbourg (62) au café central où la patronne, quelque peu perplexe au départ, me laisse m'installer au chaud ...  puis m'offre bière et café.

S'ensuit 40 kms avec un très fort vent de travers ou de face !!!

Sous la pluie et après celle-ci, chaque fois que je croise un camion, je prends une "soufflante" avec brumisateur d'ambiance ; il faut laisser venir la claque, ne pas se crisper tout en accompagnant le mouvement inévitable du vélo, tout un art qui s'acquiert assez vite.

Fin d'après-midi plus ensoleillée.

Office du tourisme d'Ardres

Etape à Guines à l'auberge du colombier où, à l'évocation de mon périple, on (merci encore, Virginie) me propose le gîte accueil des pèlerins ; en effet, nous sommes sur la voie Francigena reliant Canterburry à Rome. Vu les difficultés de l'étape, je m'offre le repas du jour : potage, émincé de porc, assiette de pâtes (à faire caler un routier ukrainien), tarte avec glace et chantilly.

Entre Ardres et Guines ...

... champs de pommes de terre

Les Flandres

... départ "tranquillou" de chez Josiane et Michel. En fin de matinée, Josiane me dépose, via autoroute, à Armentières. A midi, je n'ai fait que 7 kms, je mange le sandwich préparé par Josiane.

Plus loin, en discutant avec les tenanciers d'un camion kebab, on m'en offre un (au choix).

Après-midi difficile, petites pluies passagères, vent, températures très fraîches, j'ai des contractures musculaires passagères, par points douloureux (peut-être dues à l'arrêt de 3 jours?).

en descendant de Cassel, jolie ville pavée

fleur de printemps

paysage des flandres - environs de Cassel

Moulin des flandres

En guise de 4h, je mange le kebab, je peux tenir jusqu'à demain.

En voyant des pancartes indiquant Bergues, c'est alors que je me souviens d'amis dans la proche région ; je téléphone chez moi pour avoir leurs coordonnées et peu avant la nuit, je suis chez Michèle et Guy, ce dernier qui n'en revient toujours pas que je lui aie  annoncé par téléphone que j'étais à Socx (leur village) et que je faisais le tour de la france à vélo ; il croyait à une blague!