Mon parcours:


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jeudi 31 mai 2012

Vieux Bouc, Oh ! toi-même !!

Lever matinal car j'ai une bonne étape devant moi ; mon fils, Rémi, travaillant à Bidart, je dois être ce soir le plus proche possible de là-bas donc pas de temps à perdre.

Je roule à une bonne cadence, sur ma lancée d'hier ; il faut dire qu'avec ces lignes droites landaises plates, on pourrait presque mettre en pilotage automatique et aller roupiller sur le porte-bagages ; néanmoins, en fin de matinée, après 75 kms, de curieuses sensations, je ne sens plus mes jambes et j'ai l'impression d'être dans un état second et même dans un état ce con ! ... signes de fringale, je m'arrête dans un petit bistrot-resto, je commande un demi, des pâtes carbonara mais en attendant je me jette littéralement (comme la vérole sur le bas clergé) sur un restant de pain, de chocolat et une tomate achetés la veille ... ça sentait vraiment le coup de fringale !!!
Je termine par un café gourmand : boule glace vanille et chantilly, brownie, macaron à la noix de coco ...

En repartant, la digestion est difficile, il fait chaud ... je me résous à faire une sieste à l'ombre et je ne repars qu'à 15 h45 ...

ce somme est des plus salutaires puisque je fais 15 kms en une demi-heure avant de boire une bière puis j'enchaîne les kms à un bon rythme pour arriver au Vieux-Boucau vers 19h où mon fils, qui vient de quitter son travail vient me chercher.

Une heure plus tard, nous sommes avec son amie Kasia, chez eux à San-Sebastian.

mercredi 30 mai 2012

Cinq, six, sept, Huîtres


Départ matinal à 6h30. Erreur d'itinéraire, + 10 kms !












Photos depuis le pont de la Seudre au petit matin



Arrivé à Royans, rencontre avec un gars (à qui je demande la direction de l'embarcadère) qui a fait plusieurs tours de la France en cyclo-camping (& CCI : Cyclo Camping International).

En vue du port, le bateau part ... prochain départ 11h, j'en profite pour aller enfin prendre un petit déjeuner au bistrot en ville, discussion avec le barman un peu jaloux de mon ventre plat ; comme il le dit lui-même en plaisantant, il avait déjà la bouée, il a désormais le petit canard qui pousse devant !

Embarquement, discussions avec cyclos hollandais allant à St jacques de Compostelle ...

... Débarquement ... interwiew France bleu Besançon ...

... je roule à un bon rythme tout l'après-midi sur les grandes lignes droites plates qui n'en finissent pas, je me répète mentalement des phrases "formules" du type "Garder une bonne fréquence de pédalage mais néanmoins pédaler souple sans tirer exagérément sur les jambes", c'est le secret de la longévité quotidienne ...
se répéter de telles formules mentalement aide à garder précisément le rythme de pédalage.

A "Le Porge", arrêt au stand (snack) chez une jolie italienne très sympa : petit magret de canard, pommes de terre ... j'en profite pour activer mes neurones en faisant les mots croisés d'une revue locale, causette avec d'autres clients ...

... et nuit sous hangar agricole à proximité immédiate.

Depuis ce matin, pas de nouvelles du photographe, il doit dormir quelque part, dans le plus simple appareil !

mardi 29 mai 2012

Sea, sun and sang ! (Pour le sexe, on verra plus tard)

Lever vers 7 h pour voir mon hôte, Evelyne, rentrant de son travail d'infirmière de nuit ; (Georges, quant à lui, est parti à 4 h du mat pour Paris)...
petite discussion autour du petit déj puis départ tranquille ...


Tours et détours à la Rochelle



... ensuite je suis le chemin côtier

Il y'avait le ciel, le soleil et la mer ... Non, je ne suis pas en crête

Je tiens beaucoup mieux à table qu'à ch'val, mais quand même, ça donne envie !!!



... cause démolition, zones décrétées inconstructibles depuis la furie "Xynthia", le chemin côtier est parfois inaccessible, je m'essaie à rouler sur la plage mais l'alternance de zones dures et de zones molles requiert tout un art de conduire, surtout avec les pneus fins de 23.

Déjeuner à Châtelaillon : pavé sauce au poivre, frites, salade ...

... jambes lourdes aujourd'hui, après la "tirée" d'hier ...

... recherche d'itinéraires voies vertes cyclables, résultat : au moins 15 kms de détours, retours, contours ...

Arrêt à Brouage, charmant petit village fortifié, aux rues alignées perpendiculairement, au café-brocante, aux petits restaurants et boutiques artisanales, aux expos ...
... dans l'une d'elles, je rencontre un grand voyageur, écrivain ... du tour du monde en camping-car avec sa compagne et leurs 3 enfants jusqu'au tour pédestre de sa Charente maritime, en solitaire, en colportant ses livres sur les marchés, dans les bibliothèques en passant par plein d'autres voyages familiaux sur plusieurs continents, sur les routes de la soie par exemple. (Il s'appelle MARAIS Stéphane, www.periple.org).
Un charentais citoyen du monde qui ne doit pas souvent avoir les pieds dans ses charentaises mais qui, par contre, dans le camping-car, avec sa compagne et leurs filles, a souvent ses charentaises dans les pieds !

Tout le village est contenu dans l'enceinte fortifiée de toutes parts


Poursuite jusqu'à Marennes - moules-frites oblige, super bonnes les moules !!!

Tout en mangeant en terrasse, je discute avec d'autres clients, notamment un couple d'Alsace, accompagné d'un couple âgé, la "mamie", 94 ans, très bien mise, simple mais un certain raffinement, une réelle coquetterie et qui en connaît un rayon sur le vélo ...
en effet, a été la maîtresse de maison en quelque sorte d'une équipe cycliste, a bien connu Géminiani (Raphaël) & Stablinsky (Jean) & d'autres : les frères Lazaridès (Apo & Lucien), j'en passe et des moins bons ...


Nuit en sortie de Marennes sur aire herbeuse de pique-nique ... malgré une véritable douche à la gourde (2 gourdes d'un 1/2 litre chacune suffisent pour prendre une douche salutaire), les moustiques m'assaillent ... à croire qu'ils savent, qu'au niveau sanguin, je suis donneur universel (le facteur rhe - suce vous, connaissez ?), je change plusieurs fois d'emplacement, je me calfeutre dans mon duvet, j'en tue un pour servir d'exemple, je mets une pancarte "interdit aux moustiques", rien n'y fait sauf la nuit avançant qui les fait aller voir ailleurs.




lundi 28 mai 2012

Tours de la Rochelle en vue !

Lever matinal à 6h45 - plier le camp - petit déjeuner au bistrot du coin.

Vous l'aurez remarqué, depuis quelque temps, je soigne la bête (crêperies en Bretagne, éventuellement gîtes, petits restaurants ...).
En effet, après pas mal d'efforts consentis, physiquement et mentalement, il me fallait, il me faut récupérer tout en poursuivant mon périple.

Quémander ma nourriture n'est plus primordial comme au départ et, ce, pour trois raisons : 
- tout d'abord, je sais désormais, j'ai vérifié objectivement ce que je sentais intuitivement avec force : les gens sont généreux et ouverts pour peu qu'on les aborde avec simplicité et vérité
- manger plus et mieux m'est indispensable physiquement
- quémander ma nourriture dans des contrées très touristiques me paraît plus difficile. Mon compte en banque de salarié me permet de joindre l'utile à l'agréable,  goûter les produits locaux, rencontrer autrement d'autres gens (restaurateurs notamment).

Sur ces considérations certes importantes, si je veux arriver à la Rochelle ce soir où l'on m'attend, pas de temps à perdre.
Aux Sables d'Olonne vers midi, déjà 65 kms parcourus : petit bistot sympa, patronne curieuse de mon périple et très sympathique ...

... ensuite je roule 40 bornes jusqu'à la tranche sur mer, je m'enfile un demi et un café et ...

... je poursuis ...

... 20 bornes avant la Rochelle, je croque une pomme et du pain (restes des jours précédents)

... pour arriver finalement chez mes hôtes d'un soir, à la Rochelle, vers 20h, après 175 kms ! décidément, être attendu, ça donne des ailes tout en usant quand même les pneus !

Pas de photos aujourd'hui, le photographe avait pris son jour ! ... pour pédaler !

dimanche 27 mai 2012

Voulez-vous roulez avec moi ?

Départ vers 10h15 de chez Claudine & Patrick ...

... je roule jusqu'à St Nazaire avec un père et sa fille (tous deux à VTT) puis avec 2 filles allant à St Brevin et qui m'indiquent le chemin d'accès au pont de St Nazaire ...


Parfois c'est le ton qui monte, ben là je peux vous dire que le pont aussi !!!



... ensuite quelques kms de départementale à 2 x 2 voies puis je sors vers un village ...

... piste cyclable "jeu de piste" mais agréable (en sous-bois) ...

... je roule ensuite avec un jeune couple nantais en vacances ...

... j'atteint Pornic et sa foule des grands week-ends ...

subitement on me hèle ("Guy"), c'est Luis, Sylvain, André & Françoise, mes amis de Châteaubriant (vous vous souvenez ?, c'est pour voir ceux qui suivent !) aussi surpris que moi de me trouver là.

Je fuis bien vite cette molle cohue qui s'étale au soleil et je rejoins l'itinéraire cyclable Vélocéan" pas toujours évident à suivre ...

... parfois par des pistes qui n'ont pas grand'chose de cyclable (sauf avec un bon VTT) mais qui réservent souvent de bonnes surprises ...

... non, je ne rêve pas, soudain, un puis deux, puis  des dizaines de lapins qui traversent la route ; il faut dire qu'ils sont chez eux, en pleine réserve de chasse (si ils savaient !!!)

... petites routes tranquilles ensuite

Appontements quelque peu désappointés



la pêche au carrelet 


... un petit détour par le passage du Gois (bloqué, marée montante)

le passage sera de nouveau libre au milieu de la nuit


je me tape un couscous puis je reviens jusqu'à Beauvoir où je m'installe pour la nuit sous l'auvent du marché couvert.





samedi 26 mai 2012

Brière de ne pas déranger !!!

Je profite de ce repos chez mes amis pour consulter leur médecin pour une ordonnance traitant l'asthme et les allergies saisonnières dont je suis coutumier (j'ai laissé le traitement à la maison au départ pour ne pas me charger inutilement).

Toujours en compagnie de Claudine, mon chauffeur privé de ce jour, nous voilà partis pour le parc de Brière ... au village de St Joachim
... promenade d'une heure en barque, exclusivement conduite à la perche, dans une toute petite partie des canaux de cette région au charme si particulier ...



Le chaume était auparavant la couverture du pauvre et l'ardoise celle du riche, aujourd'hui c'est l'inverse ... couvrir en chaume, ça fait une belle ardoise ... à payer !!!


Un calme ... originel

Cabanes de chasseurs sur le marais. Durant les grandes années des chantiers navals, après sa journée de travail à St Nazaire, le briéron partait dans son marais avec son fusil, son chien, ses casiers pour la pêche, ses pièges ...

Chaque maison a sa "levée", bande de terre inondable permettant d'accéder au marais

Chacun aménage, à sa guise, sa levée et y amarre sa barque à fond plat

L'élevage des canards domestiques, en semi-liberté puisque disposant du marais, reste ici une tradition. Chaque famille a sa marque distinctive pour ses canards (entre le nombre, le côté, la forme du rognage des ailes, des ongles et les types d'incisions sur les parties palmées des pattes, les possibilités sont innombrables) ; une personne du village est chargée de répertorier et/ou d'attribuer les marques.


Conduire à la perche, tout un art !!! ... Demandez aux touristes qui s'y sont essayé et qui ont du lâcher la perche, enfoncée dans la vase, et rester "naufragés" sur la barque.
Se repérer dans ce dédale de canaux est chose impossible aux néophites ; là encore, combien d'aventureux d'un jour ont dû être récupérés à la nuit tombante par les autochtones

Le travail du chaume ... plus grand'monde pour aller le récolter les pieds dans l'eau ... une partie du chaume vient de Chine, certains chaumiers de Pologne, comment voulez-vous qu'la maman canne y retrouve ses oeufs ?


... mais attention, les briérons, appellation exclusivement réservée aux habitants de ce village, ont un caractère bien trempé, habitués à défendre leur marais. Aujourd'hui, (si j'ai bien compris), c'est l'écrevisse rouge, rejetée imprudemment dans le marais, qui, par sa prolifération galopante, menace tout l'équilibre de la chaîne alimentaire du milieu : des poissons à la grenouille, en passant par leur nourriture (aux grenouilles), les moustiques. 
Si vous ne voulez pas finir dans la vase, ne traitez surtout pas les briérons de "naquets" : nom réservé aux étrangers, c'est à dire à tous ceux qui ne sont pas de la presqu'île de Fedrun, à prononcer avec une légère pointe d'ironie et de mépris, la fierté briéronne ne fait pas de compromis, c'est ce qui fait sa beauté d'ailleurs ... avoir du caractère n'a que faire de molle diplomatie et de consensus "serpillère" (large mais sans épaisseur).
Vous l'aurez compris, notre charmante guide, briéronne pur jus, nous a séduite et fait aimer surtout son marais.
Si vous passez par là, n'hésitez pas, c'est une enclave, à part, un autre monde, c'est un peu la Corse de l'Ouest (au niveau du tempérament, pas des températures).

Après ce tour de (en voiture) et en Brière, nous allons "nous la péter !" à la Baule !!! (incontournable ???, pas vraiment!!!) puis promenade au Croisic pour finir, en beauté, par la côte sauvage ...



... et le rocher de l'ours


vendredi 25 mai 2012

Repos

Ballade à vélo, avec Claudine, ce matin, sur les petites routes sinueuses des marais salants








En été, à chaque grande marée, le paludier remplit la "vasière" en ouvrant la trappe qui communique par le "cui" avec l'"étier", canal amenant l'eau de mer.


La vasière est un bassin qui doit contenir suffisamment d'eau de mer pour alimenter entre deux grandes marées la ou les salines qui en dépendent. Outre une importante décantation, sous l'action conjuguée du soleil et du vent s'exercera une première évaporation.

L'eau sort de la vasière et pénètre soit directement dans la saline, soit dans un "cobier". Un dispositif "le comminladure" permet le réglage de l'eau en fonction des caprices du temps. Un simple mais astucieux système de chevilles de bois permet de régler le débit de l'eau.
Cette eau avance sur l'exploitation à l'aide d'une pente très faible (1/5000e), son courant est ralenti et son circuit allongé par des petites levées d'argile "les ponts".

La saline comprend trois types de compartiments. Les "fares", situés le long des talus, sont de formes et de surfaces variables. Un nouveau réglage permet l'accès aux pièces suivantes servant de réservoirs journaliers : les "adernes". Une simple ardoise permettra à cette eau d'accéder, par l'intermédiaire d'un petit canal, aux cristallisoirs, les "oeillets" (rectangles d'environ 7 m sur 10).

Tout au long de son parcours, l'eau  s'évapore sous l'action du soleil et du vent. La salinité augmente, passant de 30-35 g/litre d'eau de mer à 250-280g/litre dans les oeillets où le sel se cristallise.

Les bonnes journées, le paludier récolte d'abord, avec une "lousse à fleur de sel" environ 2 kgs de "fleur de sel", pellicule fine et blanche de 2 à 3 mms sur une profondeur d'eau d'environ 3 cms. Puis, avec un "las", il créera des vagues qui lui permettront de rassembler puis de "prendre" 50 kgs de gros sel, gris et récolté sur l'argile des oeillets. Ce sel est amassé sur la "ladure" où il s'égouttera pendant la nuit avant d'être roulé (à la brouette) le lendemain jusqu'au "trémet", mulon de sel qui domine la saline. En fin de saison, le sel sera stocké dans les "salorges", hangars à sel abrités et aérés.

L'hiver et le printemps sont consacrés aux travaux d'entretien puis à la préparation du marais pour la récolte estivale.
Ce très beau et noble métier requiert, outre des connaissances techniques précises, un véritable savoir-faire, une habileté manuelle délicate alliée à une certaine force physique et, plus encore peut-être, un "mental" (éventuellement aussi un manteau) pour passer de longues journées, seul, dans le marais, par tous les temps.

jeudi 24 mai 2012

Le nez dans l'guidon

Traversée à 9h30 de Lormariaquer

Locmariaquer


à Port Navalo (golfe du Morbihan),

P'tit Zeph ou Grand Large ?







Etant attendu ce soir à Batz sur mer, je roule une bonne partie de la journée la tête dans le guidon et j'arrive à destination vers 18h ; les raviolis frais à la provençale de midi m'ont donné de l'énergie. 



mercredi 23 mai 2012

Au commencement du monde ...

Discussion au petit déj avec une jeune mamie septuagénaire stéphanoise, randonneuse émérite et dont le mari, resté à la maison, est un mordu de vélo, au grand dam de sa dame.
... Laquelle habitait la même rue que Roger RIVIERE (champion cycliste injustement méconnu) qu'elle a bien connu ...

Ensuite, je pars pour un tour de l'île ; les brumes matinales persistantes mais si douces lui donnent une atmosphère de premier matin du monde ...











J'atteins ensuite Locmaria à la pointe sud-est de l'île, avec son église romane (toute blanche à l'extérieur) émouvante de simplicité et de sobriété :











De la place de l'église


... je file ensuite, nez au vent, à la pointe aux poulains (pointe NO, à l'opposé donc)










... ça s'en va 
 et ça
... revient



un petit arrêt au port de Sauzon,



Charmants dessous ... de table






Couleurs marine (c'est ma photo préférée)


Ré -embarquement à 18h pour retour sur Quiberon.
Aussitôt débarqué, je me remets en selle, direction Plouharnel ; je rejoins une mignonne petite anglaise à vélo (son compagnon est parti devant faire les courses), elle en a "plein les cannes", le vent est contraire, je passe devant et elle se "cale dans ma roue" jusqu'à Plouharrnel où nous retrouvons son ami. On discute le coup, en fran-glais, ils font le tour de la Bretagne.
Arrivé à la Trinité sur mer , je m'offre une pizza et, après quelques photos, je m'installe pour la nuit sous un abri bus en bois.