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vendredi 25 mai 2012

Repos

Ballade à vélo, avec Claudine, ce matin, sur les petites routes sinueuses des marais salants








En été, à chaque grande marée, le paludier remplit la "vasière" en ouvrant la trappe qui communique par le "cui" avec l'"étier", canal amenant l'eau de mer.


La vasière est un bassin qui doit contenir suffisamment d'eau de mer pour alimenter entre deux grandes marées la ou les salines qui en dépendent. Outre une importante décantation, sous l'action conjuguée du soleil et du vent s'exercera une première évaporation.

L'eau sort de la vasière et pénètre soit directement dans la saline, soit dans un "cobier". Un dispositif "le comminladure" permet le réglage de l'eau en fonction des caprices du temps. Un simple mais astucieux système de chevilles de bois permet de régler le débit de l'eau.
Cette eau avance sur l'exploitation à l'aide d'une pente très faible (1/5000e), son courant est ralenti et son circuit allongé par des petites levées d'argile "les ponts".

La saline comprend trois types de compartiments. Les "fares", situés le long des talus, sont de formes et de surfaces variables. Un nouveau réglage permet l'accès aux pièces suivantes servant de réservoirs journaliers : les "adernes". Une simple ardoise permettra à cette eau d'accéder, par l'intermédiaire d'un petit canal, aux cristallisoirs, les "oeillets" (rectangles d'environ 7 m sur 10).

Tout au long de son parcours, l'eau  s'évapore sous l'action du soleil et du vent. La salinité augmente, passant de 30-35 g/litre d'eau de mer à 250-280g/litre dans les oeillets où le sel se cristallise.

Les bonnes journées, le paludier récolte d'abord, avec une "lousse à fleur de sel" environ 2 kgs de "fleur de sel", pellicule fine et blanche de 2 à 3 mms sur une profondeur d'eau d'environ 3 cms. Puis, avec un "las", il créera des vagues qui lui permettront de rassembler puis de "prendre" 50 kgs de gros sel, gris et récolté sur l'argile des oeillets. Ce sel est amassé sur la "ladure" où il s'égouttera pendant la nuit avant d'être roulé (à la brouette) le lendemain jusqu'au "trémet", mulon de sel qui domine la saline. En fin de saison, le sel sera stocké dans les "salorges", hangars à sel abrités et aérés.

L'hiver et le printemps sont consacrés aux travaux d'entretien puis à la préparation du marais pour la récolte estivale.
Ce très beau et noble métier requiert, outre des connaissances techniques précises, un véritable savoir-faire, une habileté manuelle délicate alliée à une certaine force physique et, plus encore peut-être, un "mental" (éventuellement aussi un manteau) pour passer de longues journées, seul, dans le marais, par tous les temps.

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