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samedi 26 mai 2012

Brière de ne pas déranger !!!

Je profite de ce repos chez mes amis pour consulter leur médecin pour une ordonnance traitant l'asthme et les allergies saisonnières dont je suis coutumier (j'ai laissé le traitement à la maison au départ pour ne pas me charger inutilement).

Toujours en compagnie de Claudine, mon chauffeur privé de ce jour, nous voilà partis pour le parc de Brière ... au village de St Joachim
... promenade d'une heure en barque, exclusivement conduite à la perche, dans une toute petite partie des canaux de cette région au charme si particulier ...



Le chaume était auparavant la couverture du pauvre et l'ardoise celle du riche, aujourd'hui c'est l'inverse ... couvrir en chaume, ça fait une belle ardoise ... à payer !!!


Un calme ... originel

Cabanes de chasseurs sur le marais. Durant les grandes années des chantiers navals, après sa journée de travail à St Nazaire, le briéron partait dans son marais avec son fusil, son chien, ses casiers pour la pêche, ses pièges ...

Chaque maison a sa "levée", bande de terre inondable permettant d'accéder au marais

Chacun aménage, à sa guise, sa levée et y amarre sa barque à fond plat

L'élevage des canards domestiques, en semi-liberté puisque disposant du marais, reste ici une tradition. Chaque famille a sa marque distinctive pour ses canards (entre le nombre, le côté, la forme du rognage des ailes, des ongles et les types d'incisions sur les parties palmées des pattes, les possibilités sont innombrables) ; une personne du village est chargée de répertorier et/ou d'attribuer les marques.


Conduire à la perche, tout un art !!! ... Demandez aux touristes qui s'y sont essayé et qui ont du lâcher la perche, enfoncée dans la vase, et rester "naufragés" sur la barque.
Se repérer dans ce dédale de canaux est chose impossible aux néophites ; là encore, combien d'aventureux d'un jour ont dû être récupérés à la nuit tombante par les autochtones

Le travail du chaume ... plus grand'monde pour aller le récolter les pieds dans l'eau ... une partie du chaume vient de Chine, certains chaumiers de Pologne, comment voulez-vous qu'la maman canne y retrouve ses oeufs ?


... mais attention, les briérons, appellation exclusivement réservée aux habitants de ce village, ont un caractère bien trempé, habitués à défendre leur marais. Aujourd'hui, (si j'ai bien compris), c'est l'écrevisse rouge, rejetée imprudemment dans le marais, qui, par sa prolifération galopante, menace tout l'équilibre de la chaîne alimentaire du milieu : des poissons à la grenouille, en passant par leur nourriture (aux grenouilles), les moustiques. 
Si vous ne voulez pas finir dans la vase, ne traitez surtout pas les briérons de "naquets" : nom réservé aux étrangers, c'est à dire à tous ceux qui ne sont pas de la presqu'île de Fedrun, à prononcer avec une légère pointe d'ironie et de mépris, la fierté briéronne ne fait pas de compromis, c'est ce qui fait sa beauté d'ailleurs ... avoir du caractère n'a que faire de molle diplomatie et de consensus "serpillère" (large mais sans épaisseur).
Vous l'aurez compris, notre charmante guide, briéronne pur jus, nous a séduite et fait aimer surtout son marais.
Si vous passez par là, n'hésitez pas, c'est une enclave, à part, un autre monde, c'est un peu la Corse de l'Ouest (au niveau du tempérament, pas des températures).

Après ce tour de (en voiture) et en Brière, nous allons "nous la péter !" à la Baule !!! (incontournable ???, pas vraiment!!!) puis promenade au Croisic pour finir, en beauté, par la côte sauvage ...



... et le rocher de l'ours


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